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Les qualifiés français au Dragon Ball FighterZ World Tour : Wade

Cette fois c’est la bonne ?

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Les finales du World Tour de Dragon Ball FighterZ se dérouleront du 27 au 28 janvier à Los Angeles. Pas moins de quatre Français iront représenter le pays et tenter de remporter le titre, espérant suivre les traces de Wawa en 2022. Passion Versus est allé interroger les joueurs qualifiés sur leur année de compétition et leurs espoirs pour ces finales.


Après une deuxième place crève-cœur l’année dernière, Wade est bien décidé à prouver qu’il peut gagner cette année !

Crédits photo : Nestie - Instagram : @nestie.z Twitter @nestie__z

Passion Versus : Après ta première place au Last Chance Qualifier et ta deuxième place au World Tour, comment sentais-tu la nouvelle saison de Dragon Ball Fighterz ?

Wade : J’étais mitigé. On savait que Street Fighter 6 allait sortir, que DBFZ était un peu sur la fin, le rollback n’était toujours pas là… C’était compliqué de rester motivé. On a beaucoup réfléchi avec Flashno, qui m’encadrait et m’aidait à aller en tournoi, parce que je devais faire un choix. À cette époque là, je ne suis pas sponsorisé, et les Worlds Tour c’est toujours un peu la course à l’argent. Au début, je n’étais pas du tout chaud, je voulais passer à autre chose, tenter de nouvelles expériences. Mais finalement, je me suis dit qu’il y avait une bonne chance que ce soit le dernier World Tour, alors autant tout donner !

PVS : Le début d’année a été relativement difficile pour toi...

Wade : Après les Worlds 2022, peut-être à cause de ma perf, ils ont flingué ma team, explosé ma synergie. Donc pour les premiers tournois après le patch, ça a été compliqué. Je suis plutôt content de ma performance à l’EVO finalement, je n’avais pas d’équipe, je n’avais pas eu le temps d’en travailler une. Peu après l’EVO, il y a encore eu un patch, et je me suis dit que je devais changer de team. Donc au Versus Fighting juste après, je n’avais toujours pas vraiment d’équipe, j’étais encore en recherche ! Mais cette bonne place m’a mis bien au niveau des points, et il a fallu planifier la suite.

PVS : Comment as-tu organisé la suite, pour te qualifier ?

Wade : Au début je voulais aller au Mexique et à l’East Coast Throdown (ECT) aux Etats-Unis. Comme pour moi c’était la meilleure région, je voulais voir ce que donnait le patch là-bas, en offline. Mais sans sponsor c’était trop compliqué. Alors on s’est dit avec Flashno que j’irais aux Philippines, fin septembre, mais pareil c’était trop cher, bien 1000 balles le voyage. Et quand j’ai vu le niveau là-bas je me suis dit que c’était dommage, j’aurais largement pu gagner ou prendre beaucoup de points. Puis l’ECT s’est déroulé fin octobre, et on s’est rendu compte que des mecs très forts comme Inzem ou Nitro ne s’étaient pas qualifié. Ils risquaient donc de venir à l’UFA, et je ne voulais pas faire comme l’année dernière où j’avais tout misé sur le dernier tournoi, en prenant le risque de perdre mon spot.

PVS : Donc finalement tu es allé au Thaiger Uppercut, en Thaïlande ?

Wade : Déjà avant j’ai gagné le Clash of the Olympians en Grèce début octobre, et il m’a mis très bien au niveau des points ! Donc l’UFA j’avais juste à faire Top 7 ou Top 9 je ne sais plus, mais c’était quand même prendre un risque. Finalement, après l’ECT, il y a eu un nouvel engouement pour DBFZ et les organisateurs du Thaiger Uppercut ont allongé la durée d’inscription. Flashno m’a appelé en me disant que c’était un signe, et qu’en plus il avait trouvé un billet moins cher, donc que j’allais y aller. Il me suffisait de faire 3ème ou 4ème pour être sûr d’être qualifié aux points... Et finalement j’ai gagné, donc je me suis qualifié, et j’ai ma Dragon Ball et mon short de boxe Thaï chez moi !

Cette victoire en Thailande a assuré à Wade sa qualification pour les finales.

PVS : L’UFA c'était sans pression alors !

Wade : Concrètement, l’UFA je m’en foutais comme je suis déjà qualifié, je vise les Worlds. Ça m’a permis d’y aller pour tester mon jeu, voir ce que je dois bosser et améliorer. Si je dois sacrifier un tournoi pour briller aux Worlds, je le fais ! J’ai testé ma team, j’ai vu les soucis, j’ai testé ma deuxième team…

PVS : Tu es entré en préparation pour les finales dès l’UFA finalement.

Wade : Oui, et ensuite il y a eu la beta du rollback qui m’a bien aidé, parce que j’ai jouer contre les Américains ! On a pu jouer contre beaucoup plus de personnes différentes, des gens contre qui on a pas l’habitude de jouer, même en Europe. Il me fallait une team pour les Worlds, une team craquée.

PVS : Ton année a vraiment été placée sous le signe de la recherche de team...

Wade : On a beau être des tops, ça ne sert à rien de jouer au super-héros. Tu as beau avoir le meilleur niveau mondial, en face le poto il joue une team complètement craquée qui tue en 2 touches, tu vas trop souffrir. Il ne faut pas se faire limiter par ses personnages. C’est pour ça que les Japonais, ils n’ont aucun remords, ils vont toujours jouer le perso le plus fort du jeu même s’ils sont 15 à le faire, ils s’en fichent. Comme ça ils peuvent montrer leur meilleur niveau, exploiter leur potentiel au maximum.

PVS : Ton entraînement, c’est donc travailler ta nouvelle team ?

Wade : J’apprends les match-ups, je développe de nouvelles manières de jouer… Il faut se renouveler ! En plus, le fait de changer de team fait que tous mes automatismes sont partis. Cette équipe là, Cell – Labcoat – Kefla, c’est une team que je jouais pour le troll à l’origine. Une fois j’ai vu que Cell c’était fumé et que Labcoat c’était redevenu fort, alors j’ai fait une team pour rigoler. Et je me suis rendu compte que je battais des potes super forts avec, donc j’ai décidé d’exploiter le potentiel de la team.

PVS : 5 Américains et 4 Français sont qualifiés, comment vois tu la rivalité entre les deux nations ?

Wade : C’est clairement la représentation du plus haut niveau de DBFZ actuellement, avec les deux régions les plus fortes, Europe et Etats-Unis. Et il manque des joueurs comme Gropis l’espagnol ou Seyhan l’allemand, qui pourrait clairement être là. C’est fini la période où la France dominait l’Europe et le monde, pour moi les Américains nous ont rattrapé voir dépasser. Ils se tuent plus au jeu, jouent plus ensemble offline. Le niveau général est au dessus, et leurs tops sont vraiment forts.

PVS : Comment te sens-tu au niveau de la méta et des joueurs que tu vas affronter ?

Wade : Vu que j’ai trouvé ma team, la méta ça va… Tout le monde joue une team de con, alors moi aussi rires Celui que je crains le plus, qui est pour moi le plus dangereux des États-Unis de loin, c’est Inzem, et il n’est pas encore qualifié. Après, tout le reste c’est que des monstres, et quand je vois la tête du LCQ, je suis bien content d’être qualifié, celui qui va en sortir va être très énervé !

PVS : Tu sens la pression qui monte pour ces finales ?

Wade : Je ne me mets plus la pression maintenant, parce que quand tu le fais tu perds. Après, quand je serais là-bas j’aurais la dalle bien sûr, mais en attendant je ne pars pas en mode « je suis obligé de perf parce que j’ai fait deuxième l’année dernière » tout ça. Les Worlds c’est un kiff, un voyage tout frais payés, c’est vraiment un privilège de fou de pouvoir y aller. Je vais jouer et faire de mon mieux, le but ça reste d’être le meilleur du monde.

PVS : Et tu es sponsorisé par IziDream !

Wade : Enfin oui, ça y est, après des années à courir après un vrai sponsor ! NsxC, c’était pas vraiment un sponsor, plus un groupe de potes qui fait des projets. Wawa est chez BMS, Yasha est chez Solary, mais pour Kayne et moi ça a toujours été compliqué. Le problème de DBFZ, c’est que c’est une scène très incertaine, avec une hype qui monte et qui descend, pour les structures c’est compliqué. Et comme on a un niveau mondial, quand on voyage, c’est pas forcément en France, donc ça coûte cher. Mais là, grâce à IziDream, je peux m’entraîner à New York histoire d’être prêt pour les Worlds !

L'équipe esport IziDream a recruté Wade juste avant l'UFA.

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