Passion Versus

Les qualifiés français au Dragon Ball FighterZ World Tour : Kasuga.

Le joueur franco-brésilien raconte sa qualification surprise et sa préparation pour les finales.

Rédigé par Vlaïr

Interview

World Tour

Dragon Ball FighterZ


Les finales du World Tour 2023/2024 de Dragon Ball FighterZ se dérouleront du 27 au 28 janvier à Los Angeles. Pas moins de quatre français iront représenter le pays et tenter de remporter le titre, espérant suivre les traces de Wawa en 2022. Passion Versus est allé interroger les joueurs qualifiés sur leur année de compétition et leurs espoirs pour ces finales.


Invité surprise de ces finales, Kasuga s’est qualifié au dernier moment durant l’Ultimate Fighting Arena, fin novembre. Celui qui apparaît comme un outsider revient pour Passion Versus sur cette qualification inespérée et sa détermination à briller fin janvier.

Crédits photo : Nestie - Instagram : @nestie.z Twitter @nestie__z

Passion Versus : Tu n’avais pas pu te qualifier aux précédentes finales, avec quelle mentalité as tu abordé ce World Tour 2023-2024 ?

Kasuga : Je m’étais dit « si je vais à l’EVO, vas-y, c’est le plus gros tournoi, autant continuer ensuite et tout faire pour me qualifier ». Sauf que je n’y suis pas allé finalement… Je me suis rabattu sur le Versus Fighting (en août, en Angleterre), où je visais « la victoire ou rien ». Dans ce cas là, ou en tout cas si j’avais fait top 2-3 je me serais plus investi, j’aurais fait plus de tournois, comme Wade qui est allé en Thailande. Sauf que j’ai fait un résultat correct mais pas suffisant pour être en bonne position pour se qualifier. Je me suis dit « tant pis, je ne me qualifierai pas cette année ». Si je ne m’étais pas qualifié à l’UFA, je ne serais pas allé au Last Chance Qualifier par exemple.

PVS : Comment as tu abordé cet UFA justement ?

Kasuga : Le tournoi était en France, je ne pouvais pas le rater. Mais j’y suis allé vraiment sans prise de tête, pour kiffer, m’amuser, voir les potes… Je me suis quand même entraîné un peu sérieusement deux semaines avant. Et surtout j’étais à jour dans la méta en regardant les compétions, et je jouais encore au jeu régulièrement, « pour le fun » avec des potes, pour garder la main. Je n’avais clairement pas l’esprit « tryhard », et ne pas viser absolument la victoire ça a finalement été très positif. J’étais plus venu pour voir les potes jouer, et c’est moi qui ait performé finalement !

PVS : Finalement tu étais un peu l’outsider...

Kasuga : Il y avait Easyman dans le Top 8 qui a été la surprise, sinon effectivement ce n’était que des monstres qui avait fait leurs preuves online ou offline. Mais j’ai rarement aussi bien joué, et voir les gens kiffer et entendre les potes crier pour moi pendant le top 8, ça a été un vrai boost. Ma crainte c’était que la finale le matin ça soit un peu moins hype, car malgré tout DBFZ est un jeu très hype, mais j’ai eu beaucoup de retour de gens qui avaient apprécié ma performance. Ça les a choqué quand j’ai battu Seyhan le meilleur allemand, Gropis le meilleur espagnol, Kayne qu’on ne présente plus... J’ai fait une belle loser run !

Cette victoire à l'UFA sur Kayne, lui aussi qualifié pour les finales, a offert à Kasuga son ticket pour Los Angeles.

PVS : Quand as-tu réalisé que tu étais qualifié ?

Kasuga : Je ne m’intéressais pas au World Tour, et je ne savais pas que je devais faire deuxième pour me qualifier. Et je pense que ça a été un plus, parce que sinon au moment de la Loser Final contre Kayne je me serais mis à stresser, à me dire qu’il y avait une place à gagner. Ce n’est que quand le match s’est fini que j’entends les commentateurs dire que je me suis qualifié ! Donc je n’avais aucun stress contre Yasha non plus après rires

PVS : Les américains sont là en force, que penses-tu de la rivalité entre la France et les USA ?

Kasuga : Je pense qu’on a rien à craindre. On a montré de nombreuses fois qu’on avait le niveau. Avant il y avait un gap, on était meilleur qu’eux, mais ils nous ont rattrapé et c’est littéralement le même niveau. Tout se jouera le jour J entre la côte Est et la France ! Sauf si le format fait qu’il y a trois français dans la même pool...

PVS : Comment te sens-tu pour ces Finales de World tour ? Tu vas t’entraîner à fond ?

Kasuga : Là je ne vais pas faire comme à l’UFA, je vais le prendre bien plus sérieusement rires. Mes dernières performances m’ont montré que j’ai des chances de gagner, les patchs ont avantagé ma team, je joue mieux. On va viser la première place !

PVS : La meta (les rapports de forces entre les différents personnages) te convient justement ?

Kasuga : En fait, mes pires performances ça a été quand les fusions (de Goku et Vegeta, les différentes formes de Vegito et Gogeta) étaient très fortes. Je ne les jouais pas parce que je ne les aime pas, c’est de ma faute en tant que compétiteur mais je refuse de jouer des persos que je n’apprécie pas. Depuis que les fusions sont beaucoup moins fortes, que c’est possible de respirer et de s’exprimer contre elles, c’est mieux pour moi. En plus C-18 et Kefla dans ma team que je n’ai jamais lâché se sont faites buffs (améliorées), donc les patchs ont été vraiment bénéfiques pour moi. Les personnages qui sont top 5 maintenant, on peut jouer contre.

Le niveau sera extrêment relevé durant ces finales, avec une belle présence française.

PVS : Les compétiteurs présents, tu les connais tous.

Kasuga : C’est quand même les meilleurs du jeu, ça fait un an voir deux qu’on voit les mêmes têtes d’affiches. Mais je me sens confiant pour battre tout le monde. Même Yasha qui m’a battu, je l’avais envoyé en loser au VSF, notre set en Winner à l’UFA était serré… Et puis, même si je ne travaillais plus autant le jeu, malgré tout, je voyais une vidéo Youtube passer, je prenais des notes sur des habitudes de gros joueurs. Ça m’a aidé pour Gropis à l’UFA par exemple, où j’ai pu profité de ce que j’avais remarqué en le regardant en vidéo avant. Et pour les finales je ne vais pas laisser la place à la surprise et je vais bien étudier tout le monde !

PVS : Une dernière chose à ajouter ?

Kasuga : Je sais que plusieurs français vont aller au Last Chance Qualifier, et j’espère que l’un d’entre eux va réussir à se qualifier. Ils en ont les moyens, ils en sont capables. Ce serait incroyable qu’on ait cinq français dans une finale de World Tour, je ne pense pas que ça a déjà été fait !

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